Session
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Workshop 1
Les violences sexuelles, quel que soit leur contexte, traumatisent le corps, l’esprit et l’âme. Le viol en temps de guerre inflige un traumatisme physique extrême, une forme de torture qui requiert des soins spécialisés pour soigner les blessures et les maladies. Mais très peu de survivantes ont accès aux soins de santé de base, sans parler des soins spécifiques dont elles ont besoin. Cet accès est d’autant plus compliqué qu’elles craignent d’être identifiées et stigmatisées lorsqu’elles se présentent dans un centre de santé pour y recevoir l’aide nécessaire.
Ouverture :
Peter Maurer, Président, Comité International de la Croix Rouge
Discussions entre :
- Sylvia Acan, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Ouganda
- Oumou Barry, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Guinée
- Dr. Monika Hauser, Gynécologue ; Fondatrice et Membre Exécutive du Conseil, Medica Mondiale
- Dr. Denis Mukwege, Fondateur et Directeur Médical, Hôpital de Panzi ; Lauréat du Prix Nobel de la Paix 2018
- Dr. Raphael Pitti, Médecin et Professeur de Médicin d'urgence et de catastrophe
Modératrice :
Marie Forestier, Chercheuse, auteure et journaliste indépendante ; Ancienne collaboratrice éméritée, Centre for Women, Peace and Security, London School of Economics
Workshop 2
En plus de leurs blessures physiques, les victimes de violences sexuelles dans les zones de conflit subissent un traumatisme psychique immense, qui requiert un soutien psychologique continu. Les survivantes ont besoin de ce soutien pour surmonter le traumatisme et commencer à reconstruire leur vie. Des travaux récents ont démontré l’importance de fournir ces soins de manière holistique, dans le but de guérir le corps et l’esprit. Cependant, même un soutien psychologique de base manque dans les zones sensibles.
Discussions entre :
- Marguerite Barankitse, Activiste humanitaire ; Fondatrice, Maison Shalom, Oasis of Peace
- Esperande Bigirimana, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Burundi
- Marie De Hennezel, Psychologue clinicienne et humanitaire, EliseCare
- Dr. Emilie Mereidos, Psychologue clinicienne ; Experte en santé mentale et soutien psychosocial, 'Preventing Sexual Violence Initiative', Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth
- Guillaumette Tsongo, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, République Démocratique du Congo
Première commentatrice :
Prof. Doris Schopper, Professeure, Faculté de Médecine de l’Université de Genève ; Directrice, Centre d’Enseignement et de Recherche en Action Humanitaire de Genève (CERAH) ; Ancienne Présidente Internationale et Directrice du Comité d’éthique, Médecins Sans Frontières ; Membre, CICR
Modératrice :
Celeste Hicks, Journaliste Indépendante, Région du Sahel et Afrique du Nord
Workshop 3
La stigmatisation et les tabous sont au cœur de la tragédie des violences sexuelles dans les zones sensibles et ils aggravent considérablement les situations déjà insoutenables des victimes. Au stigma associé à cette forme de violence s’ajoute souvent le rejet des victimes par leur famille et leur communauté. Les femmes sont confrontées à la double peine d’être à la fois victime de violences et incriminées pour ces violences. Ces phénomènes peuvent briser des familles et des communautés entières – réalisant ainsi l’objectif de destruction et de dévastation souhaité par ses auteurs. Comment pouvons-nous empêcher les sociétés de stigmatiser les victimes de violences sexuelles ?
Ouverture :
Pramila Patten, Représentante Spéciale du Secrétaire Général sur les Violences Sexuelles dans les Zones de Conflit, Nations Unies
Discussions entre :
- Saran Cissé, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Guinée
- Feride Rushiti, Fondatrice et Directrice Générale, Kosovo Centre for Rehabilitation of Torture Victims (KRCT)
- Christine Schuler Descrhyver, Directrice, ‘City of Joy’ ; Représentante, VDAY RDCongo ; Vice-Présidente, Fondation Panzi
- Mirsada Tursunovic, Présidente et Co-Fondatrice, Our Voice (Nas Glas) ; Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Bosnie et Herzégovine
Premier commentateur :
Shawn Goodman, Epoux d'una survivante
Modératrice :
Anna Maria Corazza Bildt, Membre du Parlement Européen, Coordinatrice pour les droits de l'enfant et Rapporteure sur la violence à l'égard des femmes
Workshop 4
Les survivantes doivent être au centre de la réponse aux violences sexuelles dans les zones sensibles. Elles sont les mieux placées pour savoir ce qui peut faire la différence pour elles et pour d’autres victimes. Cependant, trop souvent leurs voix ne sont pas entendues et leurs priorités ne sont pas prises en compte par les décideurs. Collaborer avec les survivantes peut rendre les efforts de prévention, de soins et de reconstruction plus efficaces, mais nécessite une adaptation au niveau de l’action humanitaire afin de mieux intégrer les voix des survivantes.
Ouverture :
Lord Ahmad of Wimbledon, Représentant de la Première Ministre sur la Prévention des Violences Sexuelles dans les Zones de Conflit, Gouvernement Britannique
Discussions entre :
- Norma Bastidas, Athlète-ULtra, activiste des droits des femmes
- Bineta Diop, Fondatrice et Directrice, Femmes Africa Solidarité ; Représentante Spéciale, Commission pour les Femmes, la Paix et la Sécurité, Union Africaine
- Nadia Murad, Présidente de « Nadia’s Initiative », Lauréate du Prix Nobel de la Paix 2018
- Bernadette Sayo, Secrétaire Générale, le Mouvement des Survivantes de la République Centrafricaine (MOSUCA) ; Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, République Centrafricaine
Première commentatrice :
Pierrette Pape, Directrice du Plaidoyer et des Campagnes, Foundation Dr. Denis Mukwege
Modératrice :
Zeina Awad, Ancienne Correspondante Internationale, Al Jazeera English ; Responsable de la Communication, UNICEF Iraq
Workshop 5
Les dommages causés par la violence sexuelle peuvent transcender les générations. Les enfants nés du viol sont souvent victimes de stigmatisation et sont rejetés ou abandonnés. Pour beaucoup d'entre eux, la stigmatisation est aggravée par l'apatridie, qui entrave encore davantage l'accès de ces enfants à la santé, à l'école et au travail tout au long de leur vie. En rejetant les enfants nés du viol, les communautés perpétuent les dommages infligés par les violeurs.
Discussions entre :
- Anne-Marie von Arx-Vernon, Deputée, Grand Conseil de Genève ; Experte en lutte contre la traite des êtres humains et les violences faites aux femmes ; Co-directrice, Fondation Au Cœur des Grottes
- Martine Brousse, Présidente, La Voix de l'Enfant
- Ajna Jusic, Présidente, 'Forgotton Children of War'
- S.A.R. Princess Claire de Luxembourg, Doceure en bioéthique
- Mildred Mapingure, Coordinatrice Zimbabwe, We Are NOT Weapons of War
- Aline Mwamini, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, République Démocratique du Congo
Modératrice :
Joyce J. Wangui, Journaliste Indépendante, Journalists for Justice
Session
Workshop 6
Les tribunaux nationaux et internationaux doivent se renforcer mutuellement pour accroître la responsabilité des auteurs de violences sexuelles dans des environnements fragiles. Si les tribunaux internationaux jouent un rôle important dans l'établissement de la jurisprudence, seuls les tribunaux locaux peuvent garantir une réponse plus systématique. Les mécanismes de justice "traditionnels " ont également un rôle à jouer dans la responsabilisation. Avec toutes ces approches, il est crucial que les victimes soient écoutées et reconnues et que la justice les serve plutôt que de les traumatiser de nouveau.
Discussions entre :
- Vasfije Goodman, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Kosovo
- Philip Grant, Directeur, TRIAL International
- Olha Klymenko, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Ukraine
- Maxine Marcus, Spécialiste de la justice pour les crimes internationaux ; Directrice, ‘Transitional Justice Clinic’
- Alain Werner, Directeur, Civitas Maxima
Modérateur :
Thierry Cruvellier, Journaliste et auteur, expert en justice internationale ; Rédacteur-en-chef, Justiceinfo.net
Workshop 7
Les victimes de violences sexuelles en période de conflit doivent supporter les conséquences physiques et psychologiques de leur viol, souvent en vivant dans les communautés qui les rejettent. De plus, elles reçoivent rarement justice ou même une simple reconnaissance pour les crimes graves qu'elles ont subis. Pour les survivantes du monde entier, les réparations sont une demande récurrente pour rétablir la justice, la dignité et le respect. Cependant, en pratique, les réparations pour les survivantes de violences sexuelles sont rarement octroyées, en raison du faible nombre de procédures judiciaires initiées pour ces crimes et du manque de fonds de la part des Etats ou des individus ayant été condamnés.
Discussions entre :
- Pieter de Baan, Directeur Exécutif, Fonds au Profit des Victimes, Cour Pénale Internationale
- Esther Dingemans, Directrice, Fondation du Dr Denis Mukwege
- Ángela Escobar Vásquez, Coordinatrice Nartionale, Red de Mujeres Víctimas y Profesionales ; Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, Colombie
- Maître Thérèse Kulungu, Ancienne Secrétaire Exécutive, Fondation Panzi ; Ancienne coordinatrice, Clinique Juridique, Fondation Panzi
- Tatiana Mukanire, Membre de SEMA, le Réseau Mondial de Victimes et Survivantes pour Mettre Fin au Viol de Guerre, République Démocratique du Congo
Modératrice : Leela Jacinto, Journaliste Nouvelles internationales, France24
Workshop 8
Les technologies numériques et les innovations financières peuvent améliorer la réponse aux violences sexuelles dans les zones sensibles. Les survivantes peuvent bénéficier d’innovations technologiques – telles que des applications mobiles, des bases de données protégées et des logiciels d’analyse de données – qui peuvent lancer des alertes, enregistrer des preuves et améliorer l’accès aux services. Les innovations financières, telles que les obligations à impact humanitaire ou social, peuvent assurer à ces projets un flux de ressources continu, garantissant leur viabilité et leur efficacité sur le long-terme.
Ouverture :
- Professeur Muhammad Yunus, Fondateur, Grameen Bank ; Lauréat du Prix Nobel de la Paix 2006
Discussion entre :
- Fabrice Croiseaux, Directeur Général, InTech S.A.
- Chékéba Hachemi, Auteure ; Fondatrice et Présidente, Aghanistan Libre
- Ekhlas Khudhur Bajoo, Ambassadrice de l’Espoir, Roads of Success
- Karen Naimer, Directrice, Programme sur les violences sexuelles dans les zones de conflit, Physicians for Human Rights
- Thomas Seale, Gérant, LuxFLAG
Modératrice : Shirin Wheeler, Senior International Press Officer, Banque Européenne d’Investissement
Workshop 9
Que ce soit pour fuir la guerre, la pauvreté, la violence criminelle et sociale ou les catastrophes naturelles, le parcours migratoire les expose à de nombreux risques, notamment des niveaux choquants de violence sexuelle, tant pour les femmes et les filles que pour les hommes et les garçons. La vulnérabilité des migrants ne finit pas non plus lorsque ceux-ci atteignent les pays de transit ou de destination. La violence institutionnelle et criminelle, y compris la prédation sexuelle, est une réalité quotidienne pour beaucoup et peut augmenter avec le long séjour des migrants. Cela a été documenté en Libye et au Maroc, mais cela pourrait également être le cas pour les demandeurs d'asile et en particulier pour les migrants sans papiers en Europe et aux États-Unis.
Discussions entre :
- Sarah Chynoweth, Consultante/Directrice du Projet sur les Violences Sexuelles, Women’s Refugee Commission
- Ravda Nur Cuma, Fondatrice et Présidente, Ravdanur Foundation
- Stefania Parigi, Directrice Hébergement, Adoma; Ancienne Directrice, SAMU Social Paris
- Prof. Doris Schopper, Professeure, Faculté de Médecine de l’Université de Genève ; Directrice, Centre d’Enseignement et de Recherche en Action Humanitaire de Genève (CERAH) ; Ancienne Présidente Internationale et Directrice du Comité d’Éthique, Médecins Sans Frontières ; Membre, CICR
- Nadine Tunasi, Leader, Groupe de Travail sur les Politiques et la Recherche, Survivors Speak OUT – Freedom from Torture
Modératrice :
Thomas Kauffmann, Directeur Exécutif, ECPAT Luxembourg
Workshop 10
La lenteur des progrès en matière de lutte contre la violence sexuelle dans des environnements fragiles ne reflète pas les efforts déployés pour la combattre. En effet, la violence sexuelle dans des environnements fragiles est de plus en plus présente dans les agendas politiques et humanitaires. Les organisations internationales, les gouvernements, les chercheurs, les ONG, les fondations et le secteur privé consacrent de plus en plus de ressources à cette question. Cependant, malgré l’attention et la volonté croissante du secteur privé de contribuer à la résolution des problèmes sociaux généralement réservés aux gouvernements et aux organisations humanitaires, les mesures prises pour faire face aux violences sexuelles en période de conflit font toujours défaut, en termes de coordination, d’échelle et d’efficacité. C’est parce que pour réparer le système, nous devons le comprendre.
Discussions entre :
- Céline Bardet, Fondatrice et Présidente, We are NOT Weapons of War
- Antonia Mulvey, Fondatrice et Directrice Générale, Legal Action Worldwide
- David Pereira, Président, Amnesty International Luxembourg
- Kim Thuy Seelinger, Directrice, Programme sur les Violences Sexuelles, Centre des Droits Humains, Université de Berkeley
- Michel Wurth, Directeur, ArcelorMittal Luxembourg; Vice-Président, Croix Rouge du Luxembourg
Modérateur :
Alanna Vagianos, Journaliste sur la violence faite aux femmes, HuffPost
Workshop 11
La pratique sportive offre à de nombreuses survivantes l’occasion de se reconstruire et de reprendre confiance en elles. Comment les médecins et psychothérapeutes peuvent-ils travailler ensemble avec les communautés de survivantes pour mieux utiliser le potentiel du sport pour aider les survivantes à faire face aux traumatismes ? Cette session examine comment une approche interdisciplinaire au karaté, un sport axé sur le respect et le lien entre la tête, le cœur et le corps, pourrait créer de nouveaux réseaux puissants d'éducatrices survivantes.
Facilitatrice :
Laurence Fischer, Championne du monde de karaté ; Fondatrice, ‘Fight for Dignity'