Dans la région de Sinjar, en Irak, des milliers de personnes – majoritairement issues de la communauté yézidie – ont été les cibles d’atrocités commises par l’organisation État islamique (ISIL). Bien que la Loi n°20 de 2009 prévoie des compensations pour les victimes civiles de conflits, d’opérations militaires ou d’actes terroristes, les populations de Sinjar sont restées exclues de ces dispositifs pendant des années.

En mai 2023 et juillet 2024, Human Rights Watch a révélé qu’aucun habitant de Sinjar n’avait encore reçu d’indemnisation. Ce n’est qu’en novembre 2024 que les autorités irakiennes ont versé un premier paiement à 3 500 personnes, alors que des dizaines de milliers de déplacés attendent toujours justice et réparation. À cela s’ajoute une nouvelle entrave : le décret exécutif signé par Donald Trump en janvier 2025, qui a réduit l’accès à certains services essentiels, notamment les services juridiques et psychologiques, dans la région.

→ 60 Survivantes bénéficiaires directs

Porté par l’organisation Yazda, ce projet vise à améliorer l’accès à la santé mentale et aux droits juridiques des Survivantes des crimes de l’ISIL et des communautés affectées à Sinjar, en assurant un accompagnement juridique personnalisé et en identifiant les blocages dans la mise en œuvre de la Loi n°20.
L’objectif est triple :

• Fournir une assistance psychologique à 50 Survivantes de violences sexuelles,
• Fournir une assistance juridique complète à 10 Survivantes de captivité, notamment pour reconstituer les documents d’identité, accéder aux indemnisations prévues par les lois irakiennes (Loi 20, Loi sur les survivants yézidis, etc.), et assurer leur accompagnement dans un cadre protecteur et sans stigmatisation ;
• Mener une évaluation ciblée des obstacles à l’application de la Loi n°20 à Sinjar, avec la production d’un document de plaidoyer et d’une note conceptuelle pour nourrir les efforts de sensibilisation et de réforme.

©Photo: SSRU!